Alain Cotellon, le zouk made in Stains
Samedi 28 septembre, le chanteur Alain Cotellon sera sur la scène de l’EPE pour le « Grand concert zouk souvenir ». Un retour aux sources pour celui qui a composé ses premières mélodies dans les années 80 du côté de l’antenne jeunesse du Clos Saint-Lazare.
Sur la scène de l’Espace Paul-Éluard, ce sera ambiance « souvenirs, souvenirs » le 28 septembre prochain, mais pas en mode rock comme dans la chanson éponyme de l’ex-idole des jeunes Johnny Hallyday. Non, à partir de 20 heures, on sera plutôt et carrément en configuration zouk, comme l’intitulé du « Grand concert zouk souvenir » qui fera défiler les standards d’un mouvement musical qui a émergé en Guadeloupe, aux alentours des années 70 et 80, avec un goût prononcé pour les tempos rapides, magnifiés par les percussions et les cuivres.
Une époque qui correspond aux débuts musicaux d’Alain Cottelon, qui sera le grand ordonnateur de cette soirée stanoise exceptionnelle avec son groupe Zoukkazz. Une bande de musiciens « amoureux du zouk rétro » à la manoeuvre pour accompagner quelques pointures de la scène zouk comme Mario Chicot, Josseline Varane, Frédérick Losio ou encore Jean-Luc Alger. « Un beau plateau, mais aussi un moment spécial pour moi », résume la tête d’affiche de la soirée. Car, pour Alain Cottelon, tout a commencé musicalement à Stains, après une enfance passée aux Abymes en Guadeloupe. « Deux ou trois ans après mon installation à Stains au début des années 80, j’ai commencé à fréquenter le Pira -l’ex-structure associative dédiée à la jeunesse au Clos Saint-Lazare- où on pouvait s’exercer au clavier.
À l’époque, Azzédine Taïbi, le maire de Stains, était un des animateurs du Pira et il se souvient encore qu’avec mes potes, on n’arrêtait pas de le tanner pour obtenir la salle de répétition. Il n’en pouvait plus de nous répéter : ‘‘ Encore vous ? ’’ Mais, vous n’êtes pas tout seuls à faire de la musique dans cette ville, il faut laisser la place aux autres’’…» Débrouillards et mordus de rythmes, Alain et « les deux Rudy » se rabattent aussi dès qu’ils le peuvent sur la salle du catéchisme pour aligner leurs accords quand le Pira reste portes closes : « Le Père Bernard nous accueillait dans la salle paroissiale du Clos, dès qu’il le pouvait aussi. On a d’ailleurs assuré quelques concerts pour la paroisse. »
UN CLAVIER AU PIED DU SAPIN
Le rythme de la saga musicale d’Alain Cotellon s’accélère ensuite lorsque pour le Noël de ses 12 ans, il trouve un clavier au pied du sapin. «Jusque-là, je squattais celui d’un copain. Là, ça m’a permis de vraiment commencer à composer», rembobine-t-il. Au début, on jouait surtout les sonorités de l’époque, du funk ou du raggamuffin… » Et puis, le jeune Alain est rattrapé par le zouk de sa Guadeloupe natale. « Je me suis mis à fond dans le style zouk, jusqu’à ce qu’un producteur indépendant accepte de sortir mon premier album en 1997. Cette année-là, avec mon premier groupe Es’Kiss, on avait composé un single «Enviw» qui est resté six mois numéro 1 sur les ondes de Média Tropical. »
Pour l’occasion, Alain a fini par lâcher son clavier pour s’emparer du micro du chanteur : « Les deux autres membres du groupe ne voulaient pas chanter, alors c’est moi qui m’y suis collé », sourit-il. Depuis, il a gardé cette voie : « Mais, au début, il faut le dire franchement, je n’étais pas un grand chanteur et puis je me suis perfectionné peu à peu. J’ai appris sur le tas : de toute façon, je suis un vrai autodidacte de la musique. »
JOUER DANS SA VILLE ÇA T’ENVOIE PLUS D’ADRÉNALINE
Une sacrée performance lorsqu’on sait qu’en parallèle, Alain Cottelon n’a jamais délaissé sa première vie, celle d’ouvrier qualifié dans l’industrie pharmaceutique. Une carrière entamée après un bac professionnel qui lui « a toujours laissé un certain équilibre entre les deux activités. La musique, c’est d’abord une passion. En faire un métier, cela aurait été autre chose », dit-il sans regrets. Et avec toujours beaucoup d’envie, même à bientôt 54 ans : « J’ai encore pleins de challenges à réaliser comme la sortie d’un nouvel album en 2025. De toute façon, rien que de monter sur la scène de l’EPE, le 28 septembre, est déjà un beau moment en perspective. Jouer dans sa ville, c’est comme pour les athlètes des Jeux olympiques, c’est dix fois mieux et ça t’envoie encore plus d’adrénaline ! »
Info line du « Grand concert zouk souvenir » au : 06 75 59 52 84. Préventes : 20 euros sur Bizouk.com
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