Alimentation solidaire – Une épicerie itinérante pour les jeunes

Depuis la mi-septembre, des jeunes en difficulté peuvent bénéficier d’une épicerie itinérante à petit prix. Un coup de pouce bienvenue piloté par l’association Edvo.

Face à l’inflation et aux difficultés à boucler les fins de mois, la mairie a décidé de lancer un nouveau dispositif pour aider les jeunes dans leurs achats alimentaires. Stains bénéficie désormais d’une épicerie solidaire itinérante à destination des 16-25 ans, une initiative menée par l’association Edvo proposée par Plaine commune dans le cadre de son projet alimentaire territorial. Certains lundis, Nicolas se gare donc avec un camion aménagé en épicerie mobile, sur le parking du Sivom.

Dans sa devanture et sur ses étagères, comme dans un camion qui sillonnerait les routes de campagne, on retrouve pommes de terre, oignons, courgettes et autres fruits et légumes, des pâtes, du riz, des gâteaux ou encore des oeufs et quelques plats cuisinés. « Ce sont des invendus de grandes surfaces et des produits que l’on récupère auprès de la Banque alimentaire de Paris et d’Île-de-France », explique ce salarié de l’association Edvo. Ces aliments sont vendus aux jeunes à bas prix, les légumes ne coûtent, par exemple, pas plus de 1 euro le kilo.

DES JEUNES SUIVIS PAR UN TRAVAILLEUR SOCIAL

À l’origine concentrée sur l’accompagnement des personnes concernées par des addictions, l’association Edvo a mis en place cette épicerie qui parcourt déjà le Val-d’Oise, à Cergy, Pontoise ou Argenteuil. Une épicerie sociale est aussi ouverte à Epinay-sur-Seine. Désormais, certains jeunes en difficulté à Stains peuvent aussi en bénéficier. « Il faut qu’il y ait une orientation par un travailleur social, que ce soit des jeunes avec un suivi, explique Nora Zontone, en charge du projet d’épicerie solidaire au sein du Centre communal d’action sociale (CCAS).

Ils peuvent être orientés par différentes structures comme la mission locale, la résidence Ronsard, la résidence Espacil, l’agence d’insertion. L’objectif est de toucher un public que l’on ne touche pas forcément. » Les permanences, sur inscription par une structure référente, ont lieu au Sivom et sur le parking de la résidence du Crous, une à deux fois par mois. Pour ce projet qui permet aux jeunes en situation de précarité de s’alimenter pour des sommes plus modiques, Edvo a bénéficié d’un financement du plan France relance et du plan de rebond du Département. • J.B.

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