Cerisaie – Une Terrasse citoyenne animée

25 octobre 2024

Jeudi 10 octobre, les habitants du quartier de la Cerisaie se sont exprimés auprès des élus lors d’une Terrasse citoyenne. Bien que de nombreux sujets aient été abordés, un en particulier a dominé les débats.

C’est dans une ambiance conviviale que la terrasse citoyenne du 10 octobre a débuté. En effet, une vingtaine de riverains du quartier de la Cerisaie ont fait le déplacement jusqu’au centre technique municipal afin de faire entendre leurs voix sur les problématiques quotidiennes de leur quartier et échanger avec la municipalité.

DES CITOYENS AGACÉS

De nombreux sujets ont été abordés au cours de cette Terrasse citoyenne : l’amélioration de l’accessibilité aux transports publics dans les centres administratifs, les travaux de voirie avenue Stalingrad, ou encore la proposition de rendre le stationnement payant pour les non-résidents. Mais un thème en particulier a pris le dessus sur tous les autres et comme la météo ce soir-là, les esprits étaient quelque peu orageux sur ce sujet : le démantèlement du campement illicite de familles vivant dans des bidonvilles, occupant une partie importante du quartier et générant des nuisances.

Ce sujet délicat a engendré un long débat entre les citoyens et la municipalité. Au cours de cette soirée, les Stanois ont exprimé leur exaspération et leur impatience. Selon eux, « cela dure depuis plus de 10 ans ». Certains reprochent à la municipalité de ne pas avoir agi plus rapidement. « Aujourd’hui, il y a un surnombre. Il fallait démanteler le campement dès le début ». Une inaction que la mairie dément en raison des multiples efforts qu’elle a entrepris pour résoudre la situation « dès le départ ».

FAIRE FRONT ENSEMBLE

Effectivement, parmi les nombreux courriers et interpellations du maire auprès du préfet, la ville a également engagé une action en justice avec l’ensemble des propriétaires. Une procédure longue et très réglementée sur ces populations protégées. En effet, le démantèlement du terrain relève de la compétence de la préfecture et non de la mairie. Comme l’explique Géry Dykoka Ngolo, premier adjoint au maire et délégué au droit au logement et à la lutte contre l’habitat indigne : « Nous avons déja alerté le préfet énormément de fois ».

Une plainte a donc été déposée et le tribunal a tranché : le préfet pourra faire recours à la force publique à partir de fin mars 2025 pour démanteler ce camp. Dans cet intervalle, la mairie continue avec Plaine commune à accentuer le nettoyage des rues concernées et le ramassage des déchets (40 tonnes pas semaine), étudie la pose de blocs de béton pour limiter le stationnements des camions, le maire a signé un arrêté pour le limiter à deux jours avec enlèvement et invite les citoyens à agir de leur côté. Leurs actions (pétitions, etc.) seront évidemment soutenues et appuyées par la ville. « C’est une bataille collective », affirme Géry Dykoka Ngolo.

• JEANNE TILLY