Portrait – Le rêve de Nadjim
Nadjim Mekki a un parcours atypique. Dans la vie, il avance, résilient, réalisant ses rêves.
Et les Stanois peuvent l’aider, en quelques clics, pour le dernier en date : faire partie des finalistes du Nikon Film Festival grâce à son court-métrage tourné en partie en ville avec la participation de la Stanoise Soumaya Baba, 5 ans. À voir !
Nadjim Mekki est un Stanois que chacun d’entre nous peut aider à réaliser son dernier rêve en date, en moins de trois minutes, tout en prenant du plaisir à regarder un beau message. Ce quarantenaire du Moulin Neuf, résilient et souriant à souhait, participe au Nikon Film Festival avec le court métrage Le rêve d’Icare et espère faire partie des 50 finalistes, sur 1 605 participants. Ce film, réalisé par son amie Leïla Naciri, raconte un épisode de la vie du talentueux comédien.
« Vivre ses rêves ou rêver sa vie, parfois un seul mot peut donner du sens à vos rêves et déclencher l’envie irrépressible de les réaliser », pitch Nadjim. L’envie irrépressible… C’est ce qui s’est passé pour ce film. « Nadjim voulait participer à ce festival. Il sait que je travaille sur un projet et m’a proposé de nous lancer, mais c’était trop tôt pour moi et un format trop court », explique Leïla Naciri. Nadjim ne voulait pas rester sur sa frustration.
D’un coup, l’idée lui est venue. À j-4 avant la clôture des rendus, il appelle son amie. « Quand j’ai dit oui, je me suis aussi dit qu’on allait droit dans le mur », raconte-t-elle. « Quand elle m’a dit ok, on fait le Nikon festival avec ton histoire, je me suis dit qu’elle allait exhausser un de mes rêves ». Le rêve ? Ça tombe bien, est la thématique du festival ! Et c’est aussi le fil rouge de l’histoire du film et de Nadjim. Car le papa de 4 enfants n’a pas toujours été comédien.
Originaire de Bourg-la-Reine, il se marie très jeune. « Pour subvenir aux besoins de ma famille, à côté de mes études de technicien de laboratoire, j’ai décroché un emploi de gardien. Je m’occupais de 6 bâtiments. Un jour, ma fille Inès, qui a aujourd’hui 19 ans, m’a vu au loin sur le chemin de l’école et a crié « c’est le meilleur papa poubelle ! » Juste après, j’ai vu un avion passer dans le ciel. Je rêvais de faire voyager ma famille. Et je me suis décidé, à ce moment-là, à devenir Stewart. » Il étudie et réussi son pari. Soutenu par son ex-femme et différentes rencontres, il va même jusqu’à réussir le concours Air France, sur les longs courriers. C’est ce que raconte le court métrage, rythmé par une chanson de Cheb Mami.
IL ARRIVE À STAINS EN 2010
C’est grâce à la proximité entre Stains et l’aéroport de Paris-Charles De Gaulle, qu’il débarque au Moulin Neuf en 2010. « Dans mon entourage, on me disait que j’étais fou de choisir cette ville. Moi, je m’y suis toujours bien senti, tout comme ma famille ». Suite à un problème de santé et un divorce, Nadjim s’est lancé un nouveau défi. Il aime le théâtre depuis ses années lycée, se lance donc à nouveau dans des études et devient comédien. Le cinéma l’attire, il passe des castings.
C’est là, qu’il rencontre Leïla, épouse de Jalil Naciri, un réalisateur reconnu. « Ce n’était pas mon préféré, mais Jalil n’a pas voulu en démordre, il avait vu en lui quelque chose. Je me suis en effet trompée. Dans son jeu, Nadjim est solaire, généreux, il donne tout. C’est rare, » raconte Leïla qui est devenue son amie.
Des qualités qui se vérifient dans Le rêve d’Icare. L’émotion vous gagne tout au long des 2 minutes 20 de ce film. Une réalisation qui a dû se faire, rappelons- le en 4 jours. « Écrire, lister le matériel, tourner, diriger les acteurs, trouver les décors, monter… on aurait pu se casser la figure », raconte le binôme. La petite fille qui joue est Stanoise. « Soumaya Baba, 5 ans, est ma petite voisine. Le jour du tournage improvisé, sa maîtresse était absente pour cause de Covid. Nous avons pu l’embarquer et respecter nos délais », se remémore le duo. Nadjim ajoute, « Elle est talentueuse et jouera dans le même film que moi qui sort en avril : Malik Oussekine d’Antoine Chevrollier ». « Nous nous sommes lancés avec le minimum, mais nous sommes ravis du résultat et nous espérons que les Stanois apprécieront aussi en laissant un commentaire. C’est en effet, le nombre de commentaires qui comptent. »
Les dialogues, les scènes, j’ai tout vécu. Les rêves peuvent se réaliser, adresse Nadjim à tous ceux qui voudront l’entendre. Aujourd’hui, ma fille Inès de 19 ans fait des études pour être… pilote d’avion ».
Pour visionner et soutenir le court métrage : https://www.festivalnikon.fr/video/2021/884
• C.S.
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