Portrait – Les Fouci « Pieds et Poings liées »
Mohamed, Khalil, Malik et Yaser Fouci partagent en famille la passion du sport et en particulier la boxe thaï.
Mohamed Fouci est un Stanois de 43 ans passionné de sports de combats. Très jeune, il découvre le karaté qui devient une passion. Il est aujourd’hui 1ère dan. « Depuis ma tendre enfance, j’ai été attiré par le sport. Comme beaucoup d’ados de l’époque, j’ai grandi avec les films de Bruce Lee, Jean-Claude Van Damme… et je me souviens avec les copains, après des séances de cinéma, on répétait les prouesses des acteurs. Puis, le sport m’a happé. C’est devenu une partie essentielle dans ma vie. Il ne se passe pas une journée sans en faire » plante comme décor Mohamed.
La passion cela se transmet. C’est donc tout naturellement que ses enfants lui ont emboité le pas. « Notre premier modèle dans la vie c’est notre père » insistent les jeunes Fouci. En effet, tous les quatre fréquentent la salle du Fimeu Gym et pratiquent la boxe thaïlandaise.
Il fait froid dehors mais c’est avec beaucoup de chaleur que Mohamed et ses trois garçons ont poussé la porte de la rédaction de Stains actu. Souriante, polie, la fratrie sous la direction du père découvre les locaux du journal.
Khalil 12 ans, Malik 10 ans et Yaser 6 ans sont nés à Stains et tous les trois fréquentent les écoles de la ville. Les deux petits sont scolarisés à Victor-Renelle et le plus âgé est au collège Pablo-Neruda. Ils sont complices et très taquins avec beaucoup d’humour. Dès les premiers instants se dessinent un lien très fort entre le père et ses enfants. Il se dégage du petit groupe une force commune, de l’amour les uns pour les autres. Khalil est un jeune adolescent à l’énergie débordante. « Il faut parfois le canaliser » concède le papa au regard affectueux.
C’est lors d’une visite scolaire que Khalil découvre le gymnase André-Lamy. Il jette un oeil à la salle de boxe et s’empresse de demander à ses parents de l’y inscrire. En se rendant sur place il découvre la Boxe Thaï. C’est le début de l’histoire. « Depuis tout petit je suis attiré par les sports de combats. Je me suis très tôt intéressé à de grandes figures comme Mohamed Ali. J’ai toujours aimé les films comme ceux de Scott Edward Adkins alias Boyka », affirme-t-il dès les premiers échanges.
Il est certain que le papa n’est pas étranger à cet intérêt. « J’essaie en tant que père de donner la meilleure éducation à mes enfants. Il est essentiel de leur transmettre des valeurs solides que cela soit à l’école, dans leurs rapports avec les voisins ou les adultes, dans la vie de manière générale. Il faut travailler dur pour atteindre ses buts. Je leurs apprends à refuser l’injustice à la combattre même », explique Mohamed.
C’est donc tout cela que retrouve Khalil dans la pratique de la boxe Thaï : « il faut s’entrainer dur, être rigoureux et avoir une bonne hygiène de vie. Mais aussi respecter son corps et ses adversaires » répètent en choeur les Fouci. Très rapidement et tous ensemble, ils s’engagent au sein du Fimeu Gym et la famille ne tarde pas à faire parler d’elle. Rejoint par ses frères et son père, Khalil remporte des titres régionaux et même nationaux dans sa catégorie. Il progresse et ne se fixe pas de limites. Plus tard, il souhaite même découvrir d’autres sports de combat.
Et nous l’aurons bien compris dans cette famille, on se pousse les uns les autres, une stimulation collective. Et Malik son jeune frère ne tardera pas à se distinguer en terminant notamment vice-champion de France. Derrière le petit bonhomme à l’allure tranquille, au flegme imposant, se cache un guerrier. Sur le ring, il fait souvent preuve d’une véritable fougue qu’il apprendra à gérer avec le temps et de l’entrainement.
C’est drôle de les regarder, attendrissant même. Ils sont si proches et si différents à la fois. Physiquement déjà : Khalil a les cheveux courts alors que Malik les porte longs et que dire du petit dernier ? Yaser du haut de ses 6 ans, il dégage une élégance criante, un regard profond et il émane de sa petite personne une grande force intérieure malgré son jeune âge. Et lorsqu’il enfile les gants, Yaser sait utiliser sa force. En effet, il a déjà remporté une coupe nationale et nul doute que d’autres titres viendront garnir l’armoire familiale. Ils sont unanimes, cette pratique leur procure du plaisir, du bonheur ce qui les amènent à s’impliquer au sein du club. Mohamed participe activement à la pratique de ses enfants. Il effectue les déplacements, s’entraine à leurs côtés. « Nous sommes très heureux au Fimeu. Je tiens à remercier Liazid et Jean pour tout le travail qu’ils réalisent » insiste-t-il.
Ils sont riches de s’aimer, de partager tous ensemble de jolis instants qui aideront les jeunes Fouci à devenir des hommes bons.
• R.H.
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