PORTRAIT – SON PERMIS EN POCHE, FAHD A TROUVÉ UN EMPLOI

Bénéficiaire de la Bourse au permis en 2023, Fahd a rapidement trouvé un emploi, une fois l’examen réussi. Le jeune Stanois n’aurait pas pu financer ses heures de conduite sans ce dispositif.

© Julien Ernst

Tout juste titulaire d’un Cap recyclage obtenu à Aubervilliers, le jeune Fahd voyait toutes les portes se fermer dans sa recherche d’emploi. En cause ? L’absence de permis de conduire.
« J’étais à la recherche d’un job dans mon domaine, mais j’étais ouvert à d’autres propositions, explique le jeune Stanois, aujourd’hui âgé de 21 ans. Dans la plupart des entretiens, ils me demandaient si j’avais mon permis et quand je disais que je ne l’avais pas ils raccrochaient. »

Encore jeune, Fahd n’avait pas mis d’argent de côté pour pouvoir être libre de ses déplacements. C’est à cette période, en 2023, alors que des emplois lui passent sous le nez, qu’il apprend qu’il peut profiter de la Bourse au permis (lire ci-contre). « Je ne pensais pas directement passer mon permis. C’était cher et j’étais jeune, je n’avais pas trop les moyens, raconte-t-il. Je ne lis pas tout le temps le journal municipal, mais cette fois-là, ça tombait bien car je l’ai lu et je suis tombé sur cette information qui me disait que je pouvais avoir une aide pour le permis. Le hasard a bien fait les choses. »

LE PERMIS POUR MOINS DE 100 EUROS

Aussitôt, il prépare son dossier et obtient rapidement un entretien en mairie. « J’ai expliqué ce qui me motivait et pourquoi je voulais passer le permis. » Pour 30 euros, Fahd avait déjà son code en poche. Reste tout de même à maîtriser la conduite.

« C’était un peu compliqué au début, mais je me suis accroché et j’ai été de plus en plus à l’aise. Il n’y avait pas toujours de créneaux disponibles mais au bout d’un an, j’ai pu passer mon permis et je l’ai eu du premier coup. » Au total, le jeune homme n’en a pas eu pour plus de 100 euros, un coup de pouce bienvenu. En contrepartie, Fahd a donné de son temps à l’association Apcis (Accueils, préventions, cultures : intercommunautaire et solidaire).

Ce passage de permis a été la clé pour trouver son emploi. Quelques semaines plus tard, le nouveau conducteur a pu commencer à travailler pour l’entreprise Paprec, spécialisée dans le recyclage de papier carton, à La Courneuve. « J’en ai besoin pour les livraisons, les déplacements. C’était utile d’avoir mon permis pour ce job. »

Si le sésame rose lui a servi pour son insertion professionnelle, il lui est aussi utile au quotidien. « Je m’en sers aussi pour ma vie personnelle. J’emprunte la voiture de ma mère et ça me permet de sortir, de me déplacer plus facilement. C’est un dispositif vraiment utile pour les jeunes. »

• JULIETTE BAROT

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