Rénovation urbaine du Clos Saint-Lazare – Le fruit des ateliers artistiques présenté aux Stanois

Depuis plusieurs mois, l’association La Fabrique des impossibles accompagne la rénovation urbaine du Clos Saint-Lazare dans son volet artistique. Les oeuvres et réflexions nées de ces ateliers seront mises en avant lors de la Fête de la ville, samedi 22 juin.

© Julien Ernst / La tour 6, qui va être détruite, a fait l’objet d’un roman-photo ecrit avec les enfants.

Depuis 2019 et jusqu’en 2028, le quartier du Clos Saint-Lazare fait l’objet d’un important chantier de rénovation urbaine, mené par Plaine commune et la ville de Stains. En plus du réaménagement des espaces publics, ses rues et ses parcs, les porteurs du projet ont choisi d’inclure un volet artistique et culturel. « Nous sommes assistants à maîtrise d’ouvrage, au même titre que les entreprises du groupement, indique Alizée Noguer, coordinatrice de la Fabrique des impossibles. Notre rôle est d’accompagner la démarche culturelle de Plaine commune, pour travailler sur les usages de l’espace public, creuser des thématiques qui ressortent des échanges avec les habitants. »

LA TOUR 6 HANTÉE, IMAGINÉE PAR LES JEUNES DU QUARTIER

Dans la première phase du projet, le dessinateur Vincent Corguennec a travaillé avec des enfants du centre de loisirs Max-Jacob sur la tour 6. Les jeunes ont imaginé une histoire autour de ce bâtiment, désormais vide et voué à être détruit. « Pendant une série d’ateliers, ils ont inventé un récit sur la tour 6 hantée, détaille Alizée Noguer. Un temps de célébration avec les jeunes a été organisé, avec des masques et une occupation de l’espace. Ce moment a aussi été l’occasion d’aborder leurs envies pour l’avenir du Clos. » Un roman photo a été mis en page après cet événement et publié dans une gazette artistique de la cité, qui sera à disposition lors de la Fête de la ville, avec un second numéro de la gazette. Une carte revisitée du quartier, peint avec les enfants, sera également exposé le jour de la fête.

DES TEMPS D’ÉCHANGE AVEC LES FEMMES DU QUARTIER

En plus des ateliers avec les enfants du centre de loisirs, qui se poursuivront en juin, La Fabrique des impossibles a organisé des ateliers avec d’autres publics, notamment avec des groupes de femmes et de jeunes de l’Apcis (Association accueils, préventions, cultures intercommunautaire et solidaire). « Il y a eu des temps d’échange et de questionnement sur la place des femmes dans l’espace public, raconte Alizée Noguer. Il y a aussi eu un travail sur les activités et l’aménagement du square Béranger. » Cette première phase d’ateliers se clôturera avec le temps festif du 22 juin.

Mais le travail artistique avec les habitants va se poursuivre. « Cette première phase du projet a permis de travailler sur des thématiques de la concertation avec les habitants. Selon les grands axes qui sont ressortis, la Fabrique des impossibles va accompagner Plaine commune dans la définition des contours d’une résidence artistique de 3 ans, qui devrait commencer en 2025, confie la coordinatrice de l’association dionysienne. Cette résidence sera toujours organisée autour d’ateliers avec les habitants. Elle permettra de préfigurer des idées, des aménagements, et de les tester plus concrètement. »

• J. B

Voir aussi