Salah Hamouri – Parole de Citoyen d’honneur

Salah Hamouri, avocat franco-palestinien et Citoyen d’honneur de la ville, continue sa tournée de remerciements pour le soutien qu’il a reçu durant sa dernière détention. Il était à Stains.

© Dragan Lekic

Samedi 11 février, les portes de la mairie étaient ouvertes et laissaient apparaitre un groupe d’hommes et de femmes au pied de l’hôtel de ville.

En effet, ce samedi de nombreux Stanois et militants de toute l’Île-de -France s’étaient donné rendez-vous pour accueillir Salah Hamouri. Rappelons que l’avocat franco- palestinien est Citoyen d’honneur de la ville.

Et sa visite était l’occasion pour lui de remercier tous ceux et celles qui se sont mobilisés pour sa libération d’une prison militaire israélienne, après une détention administrative.

Après l’ouverture de la rencontre par Azzédine Taïbi, le maire de la ville, c’est l’invité de la matinée qui a pris la parole : « Je tiens à vous remercier de votre soutien tout au long de mon incarcération. Vous savez ma déportation de Jérusalem vers la France contribue à un nettoyage ethnique. Mon cas peut créer un précédent à savoir l’expulsion des résidents arabes de Jérusalem ».

En effet, après plusieurs incarcérations, Salah a été définitivement renvoyé d’Israël vers Paris perdant ainsi son statut de résident de Jérusalem.

Après ces quelques mots d’introduction, Salah a répondu aux questions des uns et des autres. Il a notamment abordé la détention administrative. « Cette procédure te prive de tous tes droits. Tout est classé secret, il n’existe aucun moyen de se défendre. Tous les recours de justice sont bafoués ».

Et de poursuivre « la détention dans les prisons en Israël est une destruction de la vie des gens. Je rappelle que 138 enfants sont emprisonnés et jugés comme des adultes. On leur vole leur jeunesse. Les prisonniers malades manquent de soins ce qui entraine trop souvent la mort. Pire, récupérer le corps des morts en prison est une grosse problématique pour les familles. »

Malgré son récit, l’avocat ne semble pas résigné : « 22 ans de pression par l’État israélien usent mais ils ne me feront pas taire. Je vais me battre et leur prouver que c’est une erreur de m’avoir déporté en France car je vais multiplier mon combat pour mettre en lumière l’injustice que subit le peuple palestinien et en particulier les prisonniers politiques » insiste-t-il avec force.

• R.H.

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