Un appel à libérer les « otages » emprisonnés par Israël

À l’occasion de la Journée internationale des prisonniers politiques, le maire de Stains a tenu une conférence de presse avec des élus et militants de la cause palestinienne.

Un moment important pour rappeler le sort des prisonniers d’Israël, hommes, femmes et enfants, subissant tortures et déni de droits.

© Dragan Lekic

Des enfants palestiniens emprisonnés dès l’âge de 12 ans, des femmes violées et agressées dans les geôles israéliennes, des militants pour la paix torturés. Les participants à la conférence de presse qui s’est tenue mercredi 17 avril ont rappelé la violence du quotidien des Palestiniens dans les prisons israéliennes avant le dévoilement d’une banderole appelant à leur libération.

DES MILLIERS D’«OTAGES» DANS LES GEÔLES ISRAÉLIENNES

Cet événement s’est tenu à l’occasion de la Journée internationale des prisonniers politiques autour d’un questionnement : doit-on parler d’otages ou bien de prisonniers ? Pour le maire Azzédine Taïbi. « Israël devrait être qualifié de pays qui retient des milliers d’otages », a affirmé le premier édile. « Ces femmes, ces enfants qui ne savent pas pourquoi ils sont emprisonnés sont les otages impuissants d’un système organisé », a appuyé Soumya Bouhouara, députée de la circonscription. Charlotte Blandiot-Faride, maire de Mitry-Mory et présidente de l’Association pour les jumelages entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF) a relayé le témoignage d’un militant pour la paix emprisonné 10 fois par Israël.

« Lors de sa dernière incarcération de deux mois et demi, il a perdu 35 kilos, il a subi des maltraitances physiques et psychologiques. » Et de citer un jeune prisonnier depuis l’âge de 13 ans. « Comment peut-on se dire démocratique et enfermer des enfants ? » a interpellé Muhanad Maswadi, représentant de l’ambassade de Palestine. Les intervenants ont aussi dénoncé les nombreuses détentions administratives. Un outil permettant des incarcérations arbitraires, renouvelables à l’infini, sans procès.

LE PEUPLE PALESTINIEN, DANS UNE PRISON À CIEL OUVERT

Pour Muhanad Maswadi, « tout le peuple palestinien aujourd’hui est otage d’un système qui l’enferme dans une grande prison à ciel ouvert ». Un enfermement dénoncé par Christine Post de l’association France Palestine solidarité, comme un « outil de répression utilisé par Israël pour briser les Palestiniens ». « Ça s’inscrit dans un système d’apartheid », a martelé Rima Hassan, réfugiée palestinienne. La juriste et militante a pointé le cercle vicieux de ces emprisonnements massifs : « Il ne peut pas y avoir de libération de la Palestine sans une libération des prisonniers et il ne peut pas y avoir de libération des prisonniers sans libération de la Palestine. »

Marwan Barghouti, Citoyen d’honneur de la Ville de Stains, en fait partie. Le « Mandela palestinien » est emprisonné depuis 2002. Une banderole demandant sa libération a été dévoilée et le maire a annoncé le début d’une campagne nationale, voire internationale. Un hommage a aussi été rendu à Walid Abud Daqqah, le plus ancien prisonnier palestinien, décédé début avril.

• J.B

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