Politique – Chronique d’une mort annoncé

Michel Barnier, le premier ministre est dos au mur. Si l’une des deux motions de censure déposées par le Nouveau front Populaire et le RN est adoptée, le gouvernement devra démissionner. Une situation inédite depuis 1962, date de la dernière censure d’un gouvernement.

Sans majorité à l’Assemblée nationale, Michel Barnier a eu recours, lundi 2 décembre, à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour valider sans vote le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. « Il est nécessaire que la France se dote d’un projet de financement de la Sécurité sociale et d’un budget pour 2025 » insistait-il. Rappelons que le budget 2025 avait mis les maires de France en colère.

En effet, dans le cadre du Projet de loi de finances 2025, le Gouvernement de Michel Barnier a annoncé une participation à hauteur de 5 milliards d’euros pour les collectivités locales, soit 8,3% des 60 milliards d’euros d’économies voulues dans son budget 2025. Une mesure brutale pour la ville, qui compte aujourd’hui plus de 40 000 habitants. Cette coupe serait estimée à 1 287 623 millions d’euros sur les recettes du budget 2025.

« Il est inenvisageable que les collectivités fassent les frais d’une politique gouvernementale calamiteuse. Les maires et leurs équipes sont le réceptacle de tous les problèmes du quotidien et de la société, avec des moyens et des marges de manoeuvres de plus en plus réduits » s’offusquait Azzédine Taïbi, maire de Stains et fondateur du mouvement « Les Plumés de l’austérité ».

L’édile local promettait alors une mobilisation contre cette baisse de dotation (voir photo). Mais depuis, le premier ministre a engagé lundi 2 décembre, la responsabilité de son gouvernement pour faire passer le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. En réponse, le Nouveau Front populaire (NFP) a déposé une motion de censure, tout comme le Rassemblement national (RN), qui a aussi annoncé vouloir voter celle de la gauche mercredi 4 décembre.

MOTIONS DE CENSURE CONTRE LE GOUVERNEMENT BARNIER

Alors que Stains actu est envoyé sous presse, l’Assemblée examinait les motions déposées par le NFP et par le RN. « C’est bloqué tant que ce gouvernement ne tombe pas…on ouvre un espoir », déclarait Eric Coquerel, député LFI-NFP et président de la commission des finances.

• R.H

Voir aussi