Sécurité / Interview – « Les policiers concentrent leur temps de travail uniquement sur la ville de Stains »

10 février 2025

Depuis le 1er janvier 2025, le commissariat est de plein exercice à Stains et ne s’occupe plus de Pierrefitte-sur-Seine.

Stains actu a rencontré le commissaire pour évoquer cette nouvelle sectorisation.

EST-CE QUE VOUS POUVEZ VOUS PRÉSENTEZ ?

Je suis William Goudallier, commissaire de police, chef de la circonscription de Stains et de Pierrefitte depuis le 4 septembre 2023, mais depuis le 1er janvier 2025 uniquement de la circonscription de Stains, puisque les villes de Saint-Denis et Pierrefitte ont fusionné. Ainsi, le commissariat est de plein exercice sur Stains.

C’EST JUSTEMENT L’OBJET DE NOTRE RENCONTRE D’AUJOURD’HUI : QU’EST-CE QUE CELA ENTRAÎNE POUR VOS ÉQUIPES ?

Cela n’entraîne aucun changement en matière d’accueil du public et de prise en compte des plaignants. Jadis, le commissariat recevait les victimes, peu importe leur lieu d’habitation, et c’est encore le cas aujourd’hui.

Nous sommes un commissariat ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Nous restons un commissariat ouvert sur les mêmes plages horaires.

Pour autant, en matière d’activités de police, les policiers affectés au commissariat de Stains exercent désormais leurs missions uniquement sur Stains au quotidien : la brigade de police secours et nos différentes unités d’intervention d’appui sur le terrain patrouillent donc davantage sur Stains.

Sauf en cas d’urgence liée à la police d’agglomération, pour x ou y raison, elles peuvent intervenir dans d’autres villes. Sinon, au quotidien et de manière générale, elles ne patrouillent plus que sur la ville.

COMMENT S’ORGANISAIT LE TRAVAIL À L’ÉPOQUE OÙ VOUS ÉTIEZ DÉPLOYÉS SUR LES DEUX VILLES ?

La brigade de police secours (17) était à la disposition de la salle de commandement, et c’est encore le cas aujourd’hui.

Elle travaille 24h/24 et est composée de plusieurs groupes qui se relaient sur des cycles horaires tous les jours pour répondre aux missions du 17 police-secours, tels que des différends conjugaux ou les accidents de voie publique… Pour les équipes, cette modification de secteur n’apporte donc pas de changement.

Aujourd’hui, elles prennent leur service sur Stains, et quand elles n’ont pas de missions, elles effectuent un travail que l’on appelle d’initiative sur Stains. Elles patrouillent en ville sur les différents points d’attention identifiés.

Pour les unités d’appui, c’est un peu la même chose : elles ont leurs spécificités, que ce soit la brigade territoriale de contact ou la brigade anti-criminalité.

Désormais, elles prennent leurs consignes pour travailler uniquement sur Stains, sur les différents points de doléances, d’attention, notamment dans le cadre de nos missions contre les sites de deals et autres stupéfiants ou de trafic en tous genres, et contre la délinquance, pour faire en sorte que la vie soit plus acceptable pour les citoyens.

CE CHANGEMENT DE SECTEUR A-T-IL EU UNE INCIDENCE SUR VOS EFFECTIFS ?

Ce changement de secteur s’inscrit plutôt dans une démarche de réflexion qui a été initiée en octobre. Nous avons réfléchi de manière concertée entre acteurs de terrain et notre direction sur comment passer d’une circonscription qui avait compétence sur deux communes, et comment faire la passation à Saint-Denis pour se concentrer uniquement sur Stains.

Pour l’instant, il n’y a pas eu d’évolution majeure des effectifs, car il a été décidé que la structure, notamment sur le service de voie publique, restait la même en étant composée de trois unités fortes : la brigade de police secours, une brigade territoriale de contact et une brigade anti-criminalité, présentes tous les jours sur des horaires d’après-midi et de soirée. Donc, le fait d’avoir conservé cette architecture de service n’a pas entraîné de réduction d’effectif.

EST-CE QUE LES STANOIS VERRONT PLUS LA POLICE SUR LE TERRAIN ?

On la verra davantage je pense ! Après, c’est toujours difficile à mesurer car c’est éminemment subjectif. C’est vraiment en fonction des aléas que l’on peut déterminer si l’on voit les voitures de police ou pas, je resterai très prudent à ce sujet.

Mais forcément, autrefois, les effectifs partageaient leur temps entre les deux communes, désormais ils se concentrent uniquement sur la ville de Stains. Ils travaillent donc sur les différents points d’attention afin de garantir un maillage de la ville pour mener une action cohérente et dynamique de manière à satisfaire les attentes de la population.

QUELLES SONT VOS RELATIONS AVEC LA MUNICIPALITÉ ?

Nous entretenons avec la municipalité des rapports de collaboration étroite. Nous oeuvrons dans ce que l’on appelle la coproduction de sécurité en lien notamment avec la police municipale, avec laquelle nous avons renouvelé notre convention de collaboration en 2024.

Tout l’enjeu est de travailler toujours et encore de manière plus étroite pour se compléter. Car nous savons que cette dernière compte sur la Police nationale et l’inverse est également vrai. Tout l’enjeu est d’approfondir ce partenariat, c’est le cap que l’on se fixe à Stains.

Propos recueillis par Rochdi Haoues

« Au sein de l’équipe de la police municipale, on est tous ravis que le commissariat travaille désormais exclusivement sur Stains. Gérer deux grandes villes en même temps, j’imagine que ce n’était pas évident et j’imagine surtout que nous allons gagner en efficacité et que nos liens vont forcément se resserrer davantage »
LA CHEFFE DE LA POLICE MUNICIPALE

RÉACTION DU MAIRE AZZÉDINE TAÏBI

« Je ne peux que me réjouir du grand changement qui intervient en ce début d’année, à savoir le fait que notre commissariat devient un commissariat de plein exercice sur Stains exclusivement, avec le maintien des effectifs, pour le plus grand soulagement des Stanois.

La sécurité, la protection civile ou les services de secours sont des services publics primordiaux. Nous devons donc toutes et tous être mobilisés pour qu’ils puissent obtenir les moyens nécessaires au bon fonctionnement de leurs services.

Je souhaite que nous puissions renforcer les liens qui nous unissent. La ville de Stains a à coeur de traiter ces sujets avec la plus grande importance ».